La souplesse du difficile "Venere bella" mérite tous les éloges, "Da tempesta" pétille comme attendu. Histoire de varier les plaisirs, la couleur se fait néanmoins un peu plus rude dans A bout de souffle, sorte de petit film en musique, comme les affectionnait le chanteur. Opéra en 3 actes / Giuseppe Sabbatini (Mithridate), Natalie Dessay (Aspasia), Cecilia Bartoli (Sifare), Sandrine Piau (Ismene), Brian Asawa (Farnace), Hélène Le Corre (Arbate), Juan Diego Flórez (Marzio) - Les Talens Lyriques - Christophe Rousset, dir. Entre elle et lui, ça se passe plutôt très bien... Elle, c’est la soprano Natalie Dessay, et lui c'est Michel Legrand, l’un de nos plus grands compositeurs. Pour ces standards signés (ou chantés ou joués) par Leonard Bernstein, Frank Sinatra, Thelonious Monk, Duke Ellkington, Bill Evans, Irving Berlin, mais totalement réécrits par Patrice Caratini, Pierre Boussaguet ou Baptiste Trotignon, la soprano change totalement de voix – parfois granuleuse, graveleuse, crooneuse –, de registre, de couleurs, d’émission vocale – vibrato retenu, passagio nettement décalé comme le font les chanteurs de variété –, tout en embrassant le micro de près pour s’approcher non seulement du micro, mais aussi du genre qu’elle aborde. Qobuz Le parallèle avec Edward Hopper n’est pas vain ici, avec ses images de femmes seules perdues dans la nuit new-yorkaise... Accompagnée à la fois par un ensemble de cordes « classique » et par quelques musiciens de jazz – basse, batterie –, Natalie Dessay risque de dérouter ses fans, mais aussi de dérouter les habitués du répertoire de Broadway et de Las Vegas de l’après-guerre ; autrement dit, n’hésitez pas ! » Ses premiers souvenirs du répertoire des Lieder de Schubert remonte à sa jeunesse, lorsqu’un grand chanteur allemand était venu à Bordeaux chanter Le Voyage d’hiver, et Dessay indique « n’y avoir rien compris, bien que germaniste et passionnée d’allemand... ».
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Qobuz NATALIE DESSAY chante Nougaro Sur l’écran noir de mes nuits blanches album disponible chez Sony Classique le 15 novembre 2019 : Natalie Dessay chante Claude Nougaro, un … © SM/Qobuz« [...] Natalie Dessay a trouvé une voie très originale méritant l'admiration. [...] Cet album est un enchantement constant et, pour singulier qu'il soit, une délectable réussite.» (Classica, février 2017 / Jean-Pierre Jackson) © SM/Qobuz Là où certaines chanteuses d’opéra nous assomment littéralement à force de charge vocale, Natalie Dessay se fait séductrice et envoûtante, entourant l’auditoire d’un délicat voile nacré, redonnant aux plus beaux airs toute leur noblesse et leur caractère vénérable. La tension poignante qu'elle imprime aux deux grands lamentos ("Se pietà di me non senti" et "Piangero la sorte mia" nous laisse médusés. Bien sûr, il s'agit de morceaux choisis, entendus sans la continuité de l'ouvrage, mais grâce au dynamisme bariolé du Concert d'Astrée, aux affects parfaitement dosés d'Emmanuelle Haïm, on se prend au jeu.
Si Natalie Dessay n’a pas forcément toute la puissance vocale que l’on attend de coffres moins délicats, sa voix compense amplement par son charme et sa subtilité ce relatif manque de largeur. Airs des opéras La Traviata, I Puritani, Maria Stuarda, Rigoletto, I Capuleti e i Montecchi & Lucia di Lammermoor / Natalie Dessay, sop. 7243 5 56565 2 0, CDC 7243 5 56565 2 0, 5 56565 2, 565657243 5 56565 2 0, CDC 7243 5 56565 2 0, 5 56565 2, 56565 Qobuz À l’auditeur, sans doute tellement habitué aux voix d’homme comme Fischer-Dieskau ou Hotter, ou aux voix germaniques un peu « épaisses », de bien vouloir changer d’optique devant ce répertoire ainsi abordé. © SM/Qobuz Lire la suite . Elle déclare elle-même qu’elle a « longtemps repoussé l’échéance mais savait qu’il lui faudrait un jour chanter Schubert, non pas par obligation mais par désir.