On s’est beaucoup aimés les uns les autres dans cette série. Je passais beaucoup de temps au chalet avec eux. Je me tenais dans la moyenne.

Je me suis mis à collectionner les radios, ce qui fait que j’ai maintenant mon propre minimusée. Y a-t-il une distinction à faire entre l’art et le divertissement?Je n’ai jamais eu de cloisonnement dans mon métier; j’en ai toujours aimé toutes les facettes, que ce soit animer un gala, animer à la radio. J’étais un élève assez turbulent. C’est également très instructif. Ces appareils le fascinent depuis son enfance.Animateur sur les ondes d’ICI Musique, de 2010 à 2015Mes grands-parents avaient un chalet au lac Kénogami, près de Jonquière. Vers l’âge de 6 ans, j’ai essayé de réparer – avec un marteau – un vieil appareil que mon père avait jeté. Si j’ai un rôle à jouer, mon choix va aller du côté d’un type de personnage que je n’ai jamais interprété, pour essayer d’ouvrir mes horizons comme artiste et comme interprète, ce que je suis avant tout : un acteur interprète. Mes frères et sœurs ont la même attitude. Il a fini par se faire à l’idée et à être fier aussi, parce que ça a marché. Ça a été pour moi une révélation.Est-ce que c’est ce qui vous a amené à collectionner de vieilles radios?C’est resté, en effet. Rémy Girard et conjointe. Quand il était naissant, dans son incubateur, j’avais tendance à ouvrir la porte de l’incubateur et à lui chanter des chansons, ce qui le faisait sourire. Il parle sans retenue de toutes les facettes de sa vie, dont le suicide de son ancienne femme et le fait qu'il a un fils handicapé. » Je ne l’ai pas seulement appris de mon père, mais aussi de ma mère. Quand on partait pour le chalet durant l’été, c’était un vrai moment de bonheur. Mon fils, c’est certain qu’il se trouve sur une planète à part, dans une autre galaxie. C’est un enfant qui rit beaucoup, qui chante tout le temps. Les seuls jouets qui l’intéressent, ce sont des instruments de musique. Non seulement ai-je maintenant des appareils et les outils pour les réparer, mais je possède également beaucoup de documents sur l’histoire de la radio.À quel point le métier d’acteur est-il important pour vous? J’ai encore des images de ça. C’est toutefois vers l’âge de 13 ans que j’ai découvert mon intérêt pour le théâtre. Mon père disait souvent : « Un Girard, ça ne regarde pas en arrière; tu es responsable de tes actes. Il me disait : « Moi, j’écris les choses, mais toi, tu es capable de les dire en s’il vous plaît. Au fil du temps, j’ai acquis de nombreuses connaissances sur le sujet. Rémy Girard, 32 ans, cheveux longs, larges lunettes et sourire espiègle, ce natif de Jonquière qui avait fondé deux compagnies de théâtre à Québec, tentait désormais sa chance à Montréal. J’ai fait de la musicothérapie avec lui sans le savoir. Sa famille était élevée et elle voulait se trouver un emploi. Aujourd’hui, quand je me retrouve dans un studio, sur un plateau ou sur une scène, je me dis : « Câline que je suis chanceux d’être là! C’est quelque chose dont je suis fier. Ce sont des choses qui restent. Je n’avais pas de mauvais résultats, mais je n’étais pas un premier de classe. J’ai écrit plusieurs pièces avec Denis et avec Normand. Crédit photo Karine Paradis/enVedette.ca Brigitte Poupart et Robin Aubert. Première du film Miraculum @ Ouverture Rendez-vous du cinéma québécois. Lorsque j’étais étudiant et jeune adulte, René Lévesque était un héros incontournable.

Ça lui a donné une occupation à temps plein : apprendre les paroles de chansons. J’ai donc eu l’exemple de parents qui étaient assez débrouillards. Aujourd’hui, je sais que la musique est un merveilleux moyen de sortir les enfants lourdement handicapés de leur monde. Cette expérience m’a donné le goût du théâtre et a été un tournant dans mon enfance. C’est de cette manière que j’ai réussi à passer à travers les difficultés avec mon fils. Je me considère comme ce que les Américains appellent un Parlez-nous des liens profonds qui se tissent dans le milieu.Il y a des chimies dans le milieu des artistes qui sont au-delà de l’amitié ou de la relation professionnelle. Le public aura également l'occasion de découvrir l'enfance de Rémy Girard entre Jonquière et Québec et ses rôles au théâtre, à la télévision et au cinéma. Je ne tenais pas en place, ce qui ne m’aidait pas à l’école. Par ailleurs, nous étions voisins de nos grands-parents. J’aime la musique depuis toujours. Rémy Girard se confie sous forme d'entrevue à l'écrivain Jean Faucher. Ce sont de petits bonheurs.