Il propose une approche théorique de la finance en conciliant rationalité micro-économique et optimalité macro-économique. En premier lieu, cette exemplarité du champ financier provient de sa proximité avec le marché libéral utopique. Kahneman et Tversky [1] ont aussi défini trois heuristiques sources de biais. Cette confrontation produit un prix connu de tous. Kahneman et Tversky illustrent ce mécanisme par le jeu de la roulette. Ils distinguent trois routines mobilisées par les agents lors de leur décision en incertitude : représentativité, disponibilité et ancrage.

Des critiques ont émergé sur certaines hypothèses retenues par Mehra et Prescott (notamment sur l’hypothèse de séparation temporelle des préférences), mais cette énigme est suffisamment robuste pour questionner le modèle C-CAPM, notamment sur les hypothèses de rationalité de l’agent représentatif. Citons en particulier, les travaux qui pointent l’insuffisante diversification des portefeuilles au regard des prédictions du modèle. Il importe de souligner que ce second pilier ne présuppose pas la rationalité des agents. Ces invalidations empiriques, dénommées énigmes, puzzles ou anomalies, ont d’abord été marginalisées. La comptabilité mentale est aussi retenue pour expliquer la moindre diversification des portefeuilles que ce que prédit le modèle CAPM. Selon Jovanovic (2009) Le second pilier du paradigme classique de la finance est assez atypique en sciences économiques puisqu’il s’intéresse aux fluctuations des prix sans chercher à en donner une explication économique. L’aversion aux pertes est une déformation des probabilités subjectives réalisée par les individus.

En effet, dans l’extension du modèle CAPM avec un actif sans risque, il existe un seul portefeuille optimal de marché ; il n’est pas possible d’espérer un rendement supérieur à celui-ci. Les compensations possibles entre les pertes et les gains liées aux fluctuations inhérentes des cours ne sont plus permises. La thèse de l’efficience marche aléatoire a elle aussi fait l’objet d’un nombre incalculable de travaux empiriques, qu’il nous est impossible de présenter ici (Lardic, Mignon, 2006 Thaler lança les tests événementiels, en se focalisant sur l’effet des annonces sur les cours et en notant leur sur-réaction (De Bondt, Thaler, [5]).

Quand la fréquence des évaluations croît, les réactions se font plus rapides ; les agents raisonnent de façon compartimentée à court terme en ne considérant que les variations d’utilité advenues entre les deux évaluations. Ces trois heuristiques sont aussi présentes dans le domaine financier et permettent d’expliquer certaines anomalies. Un calibrage possible de ce modèle est de considérer la prime de risque. Broihanne et alii [9] illustrent ce biais par le fait que les investisseurs individuels seraient plus prompts à racheter des titres précédemment détenus si leur prix a augmenté depuis leur cession.

La présence conjuguée d’aversion aux pertes et de myopie explique, selon Benartzi et Thaler (1996) l’écart très fort entre le rendement des actions et celui des obligations.

Au contraire, les heuristiques sont découvertes et il revient ensuite au chercheur d’en donner des explications en puisant dans des registres non exclusivement économiques.

Il est donc intéressant et relativement aisé de tester certains de ses résultats puisque les données sont accessibles aisément. Si dans un premier temps, le modèle CAPM fut validé empiriquement, les travaux ultérieurs ne parviennent à valider les résultats de ce modèle.

Des résultats similaires apparaissent dans les travaux d’économie expérimentale, soulignant ainsi la permanence de ces anomalies. Deux raisons à cela. Ils ne pensent au placement global de leur épargne, mais analysent par segment (risque/peu risqué) et répartissent suivant les offres proposées sans tenir compte de la part de richesse globale placée ni des corrélations entre les différents segments. Cours pour apprendre la finance comportementale Le paradigme classique de la finance repose sur deux postulats : la rationalité de la décision et l’efficience des prix.

Les travaux de la finance comportementale s’avèrent très disparates. Ces invalidations empiriques et expérimentales ont amené les tenants du paradigme classique à modifier certaines hypothèses de leurs modèles.