Il semble, à nos yeux, essentiel d’éluder la solution habituelle, celle-là même qu’énoncent le ministre de l’économie et des finances ou le gouverneur de la Banque de France, affirmant qu’il faudra rembourser la dette dans un avenir proche.En fait, aucun pays dans l’histoire n’a jamais remboursé sa dette publique en dégageant chaque année quelques économies. Les plans définitifs de sortie de crise détermineront certainement le futur à court et moyen terme de nos politiques environnementales. En « Europe qui protège », un seul pays s’est illustré : la République Tchèque en volant du matériel destiné aux Italiens et transitant par son territoire.
Comme d’habitude, ils ont prévu de laisser faire la « main invisible » et tout ira pour le mieux. Dans ces deux derniers cas, la solution est techniquement possible, puisqu’il n’y a aucun inconvénient à ce que la BCE assume des pertes ou exerce ses activités avec des fonds propres négatifs, puisqu’elle détient le monopole de la création monétaire.Pour être complètement efficace, la solution proposée par le groupe de La France insoumise ou la solution d’annulation doit être couplée à un mécanisme de prêts directs aux États par la BCE.
La crise a certainement rappelé à beaucoup les vertus de l’intervention publique, l’importance de services publics développés, notamment à une échelle de proximité.
Monsieur le ministre de l’économie et des finances, Renault licencie et supprime 4 600 emplois, politique à laquelle l’État actionnaire accorde 5 milliards d’euros d’argent public. Comment la BCE est en train d'effacer nos dettes 1 - L’Etat augmente ses dépenses. L’Allemagne a toujours dit non. Oui, la BCE possède 18% des dettes de la France alors qu’elle ne lui a pas prêté un centime d’euro ! Une nouvelle idée émerge depuis quelques jours, la dette perpétuelle. Le second est l’accélération de la reconversion écologique de notre économie tout en permettant la création de nouveaux emplois dans un secteur d’avenir.Sachant qu’environ 70 % de la dette française est détenue par des banques centrales et probablement aujourd’hui plus de 25 % par la BCE, les potentiels investissements publics «soutenus» par la dette étatique pourraient être colossaux.
Il est possible d'agir, mais il faudra fournir des « efforts sans précédent. Et la banque fédérale se prépare à prêter directement aux ménages et aux PME.Le Conseil européen du jeudi 26 mars fut aussi le théâtre d’une comédie déjà jouée cent fois. Le guillemets sont de mise car cette « aide » était conditionnée à des plans d’austérité terribles. La situation actuelle constitue une preuve supplémentaire, s’il en fallait une, qu’en période de grands bouleversements, de grands défis, l’intervention de la puissance publique constitue une nécessité impérieuse pour sortir par le haut de la situation. L’Union européenne a encouragé pendant des décennies la délocalisation de son industrie. Jamais l’Allemagne n’aurait lâché sur le principe (...) Au-delà des dérégulations économiques qu’elle implique, notamment avec l’apparition de bulles spéculatives, cette politique de rachats de titres profite en premier lieu aux banques et aux fonds de placement. Plus précisément Reuters dit que « la BCE et la Banque d’Italie ont acheté pour 37,4 milliards d’euros d’obligations italiennes […] Ou plutôt si : des médecins cubains et vénézueliens, du matériel chinois et russe. On a constaté combien il était indispensable d’accroître la dépense publique durant cette épreuve. Comme nombre d’élus, je les reçois lors de mes permanences.
Pour soulager la dette des États et faciliter le retour des États dans le financement des infrastructures collectives et les services publics, les États doivent pouvoir agir librement. Mario Centeno, le président de l’Eurogroupe a expliqué mardi 24 mars sous quels conditions le MES pourrait être utilisé par des États : pour lutter contre le coronavirus et en retrouvant une « normalité budgétaire » dans les années suivantes.
Je résume.
Une vue de l’esprit d’autant plus dangereuse qu’elle suppose qu’on recommence à produire comme avant pour les mêmes besoins préformatés. Des dizaines de (...) Impossible. Emmanuel Macron qui avait fait mine d’y mettre un véto à l’automne dernier, n’a eu, cette fois, rien à y redire. Un tel dispositif aurait le mérite d’empêcher une augmentation des taux d’intérêt de la dette actuelle, puisqu’il ne serait plus nécessaire de refinancer régulièrement ; il réduirait également la charge considérable de 38 milliards d’euros payés annuellement pour les intérêts de la dette. Ce n’est donc pas un hasard si l’Europe est aujourd’hui l’épicentre mondial de l’épidémie et le lieu où elle fait le plus de mort.
Au-delà des dérégulations économiques qu’elle implique, notamment avec l’apparition de bulles spéculatives, cette politique de rachats de titres profite en premier lieu aux banques et aux fonds de placement.
Sans oublier les grands travaux de salut commun à entreprendre pour les transports en commun, le ferroutage, la production énergétique alternative, la fermeture des centrales nucléaires.Je suis optimiste à ce sujet. C’est-à-dire en revenant dans les clous du pacte de stabilité. Les aveux explicites sont venus ensuite, de la bouche de la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen : « nous avons sous-estimé au départ le coronavirus ».En réalité la culpabilité est bien plus profonde. François Lenglet nous explique en quoi ça consiste. La crise du covid-19 a engagé l’État dans des dépenses publiques importantes pour soutenir notre système de soins, l’économie et – plus modestement, hélas – nos concitoyens les plus précaires.